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UN PATRIMOINE RURAL

L'eglise notre-dame de source seine

Le chœur de l'église Notre-Dame de St Germain-Blessey est daté du XIIe siècle. Il est à meurtrières.

La nef est du XVIIIe siècle.

La façade, le clocher sont plus modernes ainsi que les aménagements intérieurs datant quant à eux du XIXe siècle.

En 1837, il est décidé par le Conseil Municipal de St Germain la réhabilitation de la façade ainsi que la création d'un clocher.

Quelques éléments diffèrent du plan présenté à la page précédente :

- l'escalier pour monter à la tribune est en pierre et non en bois,

- la charpente du clocher n'est pas aussi plate mais forme un carré,

- la croix en pierre est remplacée par une croix en fer d'environ cent livres,

- un coq est installé au dessus de la croix.

 

On peut également admirer à l'intérieur de l'église cinq vitraux représentant des scènes bibliques et un vitrail indiquant le nom de l'église.

Le pignon arrière de l'église Notre-Dame de Source Seine fait apparaître une pierre de réemploi d'une stèle funéraire provenant probablement du site des sources de la Seine (illustration ci-contre).

Dans les Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or (CACO), tome XX, 1933-1934, il est noté ceci :

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"M. G. Grémaud donne lecture d'une lettre de M. Henry Corot, signalant la découverte qu'il fit en septembre dernier d'un fragment de stèle funéraire encastré dans le mur de l'abside de l'église de Saint-Germain-source-Seine et portant l'inscription LVCI FILIAE M(anibus) SABELLI. M. Corot rapproche cette épitaphe d'une semblable signalée à Alésia en 1905 où il est question de "Canda, fille de Sabellus", et ajoute que la tombe dont faisait partie la stèle de Saint-Germain doit probablement exister encore non loin du temple de la déesse Sequana.

les découvertes mérovingiennes

Bien avant la création de l'église Notre-Dame de Source Seine, il existait un lieu de sépulture à l'emplacement même de l'édifice religieux. Daté du VI° et VII° siècle, ce mobilier fait l'objet d'une exposition permanente à découvrir autour de l'église.

 

Le scramasaxe

D'après la méthode de datation de Patrick Perrin, il s'agit d'un scramasaxe 1 de type 13, caractérisé par une lame assez courte et étroite, au profil dissymétrique, le dos de l'arme étant rectiligne et son tranchant étant fortement arqué en remontant vers la pointe. Les deux scramasaxes cités en exemple par Patrick Perrin mesure 43,5 cm pour celui mis au jour à Mazerny et de 48,7 cm pour celui du site des bulles soit dans une même échelle de dimension de l'objet de notre étude, 45,2 cm. Grâce à une étude matricielle, il s'agit d'un mobilier daté entre le milieu du VI° siècle et le milieu du VII°.

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Afin d'affiner la recherche et de l'alimenter avec des comparaisons locales, nous avons cherché un mobilier similaire dans les collections des musées locaux, Musée du Chatillonnais et Musée Archéologique de Dijon. Dans son ouvrage sur l'époque mérovingienne dans le Chatillonnais, Nadine Berthelier-Ajot décrit le scramasaxe découvert lors de la fouille de Verdonnet, à environ 40 kilomètres de Source Seine. Il s'agit d'un scramasaxe de modèle « BREITSAX », courant au début du VII° siècle.

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La scramasaxe de Source Seine a été déposé auprès du conservateur en chef du Musée Archéologique de Dijon le 22 octobre 2012. Il intègre ainsi les collections et l'inventaire de ce prestigieux musée.

Les sarcophages

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La multitude de fragments de sarcophages découverts n'apporte que très peu d'indication. En effet, ces éléments n'étant que très partiels, nous ne pouvons les décrire avec précision. Néanmoins, le couvercle de sarcophage ainsi que le fragment de couvercle peuvent être étudiés. Leur caractère sauvegardé permet une certaine classification.

 

D'après celle établie par Fabrice Henrion en 1998, il s’agirait alors de modèles appartenant au groupe C à brochage linéaire horizontal dit « Bourguignon-Champenois » type T9, caractérisé par une section rectangulaire, évidé, angles latéraux arrondis. Ces exemplaires de couvercles furent courants à partir de l’extrême fin du VI° siècle et au VII° siècle.

 

Enfin, la qualité stylistique des sarcophages peut être un élément de datation. Le modèle à angles vifs, plutôt soigné, dont la profondeur de cuve est importante, 30 cm, aurait été le travail d'un sculpteur au VI° ou VII° siècle. Le modèle moins fini, moins profond, 17 cm, dont les angles sont moins nets serait un travail plus contemporain, peut-être d'époque carolingienne.

Le Lavoir de blessey

Le lavoir est alimenté par une source qui se jette ensuite dans un affluent de l'Oze. Découverte en 1763 par un meunier dans une chènevière située à proximité, une navicelle en bronze témoigne du passé gallo-romain du lieu. Aujourd'hui conservée au Musée Archéologique de Dijon, ce pourrait être un ex-voto dédié à la déesse Sequana dont le sanctuaire des sources de la Seine est tout proche.


Construit en 1835, l'édifice présente une architecture originale en hémicycle, un toit en zinc et une colonnade dorique.


L'intervention artistique contemporaine a été confiée à l'artiste suisse Rémi ZAUGG, né en 1943. Le projet artistique est parti d'une interrogation : la décision (prise en 1996) de restaurer le lavoir n'était-elle pas, symboliquement et financièrement, un geste hors de proportion, au regard de la taille de la communauté et des marques du temps sur l'ensemble du bâti villageois... Il a consisté à redéfinir un contexte de sens autant que paysager à cet édifice. Il cherche pour cela à restituer ou inventer un environnement de murets avec retenue d'eau via la sollicitation directe des habitants comme l'intervention d'un chantier d'insertion ouvert aux gens de l'extérieur.

La Chapelle Sainte-Anne de Blessey

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